Sarah SIGALAT

 
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#Parcours Perso

Sarah Sigalat a 34 ans et vit à la campagne, à Saint-Pierre-La-Palud. En 2020, elle a choisi de faire une reconversion professionnelle totale !

#Parcours Scolaire

Sarah a fait des études dans le design de mode, à la suite desquelles elle a essayé de créer son entreprise, un atelier boutique. Mais très vite elle a compris que l’aspect commercial de l’entrepreneuriat n’était pas fait pour elle. Elle a donc fait le choix de travailler en boutique en tant que salariée pour voir comment ça se passait. Elle a beaucoup aimé ces années qui lui ont beaucoup appris.

On considère le métier de vendeuse comme étant très peu qualifié, pourtant il demande de nombreuses compétences : parler au moins une langue (l’anglais de préférence) voire deux, savoir écouter et conseiller les clients, être toujours souriant.e. Ce métier, c’est également des horaires de travail qui ont un gros impact sur la vie personnelle.

Alors, même si elle aimait vraiment beaucoup son métier, et surtout travailler dans le secteur du textile et de la mode, elle a choisi de changer de voie pour aller vers un métier d’avenir proposant plus de possibilités d’évolution. Sarah avait envie d’apprendre quelque chose de nouveau et de maîtriser mieux l’informatique.

À l’occasion d’un bilan de compétences, elle découvre son envie d’aller vers les métiers du numérique et la formation de 6 semaines proposée par Simplon.co.
Ça ne représentait pas un investissement énorme, elle a donc décidé d’essayer « pour voir » ! C’était une remise à niveau en informatique et une introduction aux métiers du numérique. Cette formation lui a plu, mais ne lui a pas donné envie d’en faire son métier. Elle a préféré se reconvertir vers un métier qui lui semblait plus sécurisant en suivant la formation « TAI (technicien d’assistance technique) métiers infrastructures systèmes et réseaux ». Par la suite, elle souhaite monter en compétences avec la formation « TSSR » (technicien supérieur systèmes réseaux).

J’adore le côté « Mc Giver »
du métier de technicienne réseaux : être à l’écoute des clients, et trouver des solutions adaptées.

#Succès

La grande fierté de Sarah est d’être allée au bout de sa première formation chez Simplon.co, et d’avoir obtenu la certification. Ça l’a vraiment encouragée à poursuivre et à trouver sa voie dans le numérique. Elle s’est prouvée à elle-même que, même à son âge, elle pouvait apprendre un nouveau métier dans un secteur complètement différent. C’est très stimulant intellectuellement.

#Conviction numérique

Née en 1986, Sarah fait partie de la dernière génération a avoir connu « l’avant internet ». 

Quand le web est arrivé, ça a été une révolution dans la vie des gens. Quand elle avait 20 ans, elle est partie vivre une année au Japon. Elle a alors pris conscience que la technologie permettait de rester en lien et de communiquer. Et cela a été accentué par l’arrivée des smartphones. 

Le digital n’est ni bon, ni mauvais. Tout est une question de dosage. Certaines personnes critiquent le numérique en disant que maintenant, on passe notre temps avec le nez dans nos smartphones. Avant, on a dit la même chose de la télévision. Alors bien sûr, le développement des technologies pose des problèmes environnementaux indéniable, mais elles ont une véritable utilité. Aujourd’hui on ne peut plus se passer d’internet dans notre vie quotidienne.

Je ne veux pas être une utilisatrice “passive” du numérique :
maitriser la technique, c’est en quelque sorte récupérer le pouvoir !

Sarah est surprise qu’il y ait aussi peu de femmes dans le digital. Ça lui parait même fou quand on regarde l’histoire de l’informatique. Au début c’était un secteur dans lequel il y avait beaucoup de femmes, et certaines ont même joué un grand rôle dans l’avancée des technologies (comme Ada Lovelace ou Grace Hopper). Elles ont été mises dans l’ombre quand l’informatique a été reconnu comme une science et donc une activité valorisante. 

Depuis toujours, on n’encourage peu les femmes à aller vers des études puis des métiers scientifiques et techniques. Sarah reconnaît que c’est un challenge pour elle de trouver sa place dans ce monde-là et de faire bouger les choses.

# Le message qu’elle souhaite faire passer

On utilise tous l’informatique et internet, qu’on le veuille ou non. C’est pour tout le monde. Il faut juste se donner la peine d’apprendre et ne pas se dire « ça n’est pas pour moi ». C’est un secteur d’avenir. Il y a plein de métiers différents accessibles à partir du moment où on est motivé. Il faut juste trouver quel est celui pour lequel on a le plus d’appétence. 

Aujourd’hui il ne devrait plus y avoir
des métiers d’hommes et des métiers de femmes. Au XXIème siècle, il est temps d’en sortir !

Propos recueillis par Cécile Eynard

Le 25 mars 2021