Sandrine MOINEAUX

 

# parcours perso

Sandrine Moineaux est mère de 2 adolescents, elle vit près de Lyon depuis 2003.

Femme très sociable et créative, son entourage lui reconnait une certaine agilité car elle est toujours sur plusieurs projets professionnels, personnels et associatifs en même temps.

# parcours pro

Comme de nombreux jeunes aujourd’hui, elle s’est pas mal « cherchée » après avoir obtenu son bac. Elle a commencé avec 6 mois en fac de médecine, qu’elle a arrêtée pour aller vers le monde de l’entreprise, en préparant un DUT Techniques de Commercialisation. Elle découvre alors le marketing, sous un aspect assez mathématique.

Ensuite, elle suit un parcours en école de commerce, l’ESSCA d’Angers, avec une orientation marketing-communication. Dans le cadre de son alternance elle intègre le service marketing dans une société industrielle et découvre le métier de cheffe de produit dans le milieu industriel. C’est pour elle une évidence qu’elle était enfin au bon endroit. 

Son parcours professionnel connaît ensuite 3 grosses étapes :

  • Dans le milieu industriel en tant que cheffe de produit – responsable marketing, pour des marques grand public de type Oxford ou encore Guy Degrenne. Cela lui permet de travailler sur l’entièreté du projet (de l’étude de marché à la définition du besoin et du produit, accompagnement de la commercialisation et gestion de la communication).
    Ce qu’elle aime, en particulier chez Oxford, c’est de travailler dans un environnement multiculturel qu’elle apprécie beaucoup.

  • Ensuite, pendant 11 ans, elle va travailler chez un distributeur B2B sur un poste de marketeuse mais également de responsable de gamme en intégrant la fonction achat. C’est alors que le digital fait son entrée. Elle est toute de suite attirée par la puissance de ces nouveaux outils et découvre des nouveaux métiers connexes au sien.  C’est, pour elle, une étape importante car la découverte du digital lui permet de comprendre que son métier va être redynamisé et être à nouveau hyper excitant grâce à ces nouveaux outils.  Elle comprend également qu’il allait falloir qu’elle se forme car le numérique ne faisait pas partie de son parcours de formation initiale. Elle repart donc en formation à l’EM Lyon et dans des bootcamps.

Je n’avais plus qu’une envie, avoir un poste qui me permettrait de faire du marketing et communication en mode 360°. Et qui allait mêler les outils que je maîtrisais en offline, et ces nouveaux outils très percutants, très pertinents, qui permettaient d’approcher plus vite le consommateur.
  • Arrive alors le 3ème gros changement de son parcours.  Elle a 45 ans et n’hésite pas à partir pour trouver le poste qui intègrera les 2 mondes. Elle fait des stages en entreprise pour mettre les mains dans le cambouis. Puis elle intègre une start-up industrielle. Ça a été une très belle aventure qui lui a permis de développer son expertise digitale.

Lorsque Sandrine quitte l’entreprise, elle a envie d’autre chose. C’est pourquoi, elle fait aujourd’hui des missions de management de transition, en attendant de trouver un poste dans une structure équivalente car elle aime cette énergie, afin de continuer l’aventure avec sa connaissance des outils.

# SUCCÈS

Une de ses plus grandes fiertés est d’avoir pu rentrer dans un projet de start-up industrielle à 48 ans, après s’être formée aux outils digitaux. 

Ça a été une très belle aventure humaine car l’équipe formée par l’entreprise, était basée sur la mixité des profils et des parcours. Il y avait donc un bel état d’esprit dans une équipe de 96 personnes. Elle a rencontré des gens comme elle les aime !

Si je n’avais pas connu le digital, qui a fait naitre cette envie de renouveler mon métier, je ne ferais plus du marketing et de la communication aujourd’hui. Je me serais reconvertie dans autre chose.

# engagement auprès de ldigital

Aujourd’hui, le numérique, on ne va pas pouvoir s’en passer. Il faut être conscient que c’est incontournable. Les femmes doivent faire partie de cette évolution, quel que soit leur âge.

Souvent on en a une vision très technique de ce secteur, alors qu’il y a un potentiel de métiers énorme, qu’on ne connait pas. Pour les jeunes femmes qui s’orientent ou les femmes qui se reconvertissent, il faut vraiment aller chercher dans ce secteur car il y a forcément un métier dans le numérique qui peut les intéresser. Chacune peut y trouver sa place.

De plus, qu’il y ait de la technique ou pas, ce qui est riche dans les équipes, c’est le côté multiculturel, avec des personnes aux parcours et compétences variés. Ce sont tous ces mélanges qui sont intéressants.

Sandrine a toujours eu un investissement bénévole dans sa vie. C’est donc tout naturellement qu’elle a rejoint l’association LDigital !

Rejoindre LDigital a été pour moi l’occasion d’aligner ma vie associative, mon métier, et mes convictions.

Pour elle, c’est important de rappeler que les femmes ont leur place dans ce monde numérique. LDigital travaille sur 3 piliers :

  • La partie “Éducation” pour amener les jeunes filles à découvrir ces métiers-là (pour y aller si elles le souhaitent) ;

  • L’accompagnement des femmes en reconversion pour leur expliquer qu’elles peuvent, avec les compétences qu’elles ont déjà et de la formation, trouver un poste qui les intéresse ;

  • Et surtout, que LDigital parle avec les entreprises qui sont demandeuses de ces profils.

Avec ça, pour elle, la boucle est bouclée. Et c’est pour ça qu’elle a envie d’œuvrer aux côtés de LDigital.

C’est aussi une façon de montrer aux femmes que c’est possible, à travers nos propres parcours, car nous sommes le résultat de cette évolution.

Avec LDigital, elle a aussi envie d’aller contre les discours stéréotypés qui disent que les filles ne sont pas bonnes en maths, pas faites pour les métiers techniques. Ça la dérange beaucoup parce qu’elle-même était bonne en maths et qu’elle connait plein de femmes bonnes en maths. Pour elle, il n’y a pas de débat avec ça !

Selon elle, les filles n’abandonnent pas les maths parce qu’elles n’y sont pas douées. C’est plutôt qu’à un moment, elles sont attirées par des métiers plus créatifs. Elles font alors le choix de privilégier d’autres matières que les maths. La dernière réforme du bac n’a d’ailleurs pas arrangé les choses en supprimant les maths des matières obligatoires, obligeant ainsi les filles à faire encore plus tôt le choix de les abandonner.

Et puis, il est bon de rappeler que la Tech et le numérique ça n’est pas que « être bonne en maths » !

# Le message qu’elle souhaite faire passer

Sandrine a plus envie de parler aux femmes en reconversion.

Bien sûr, il faut le faire intelligemment en se faisant accompagner et aller chercher des informations en rencontrant d’autres femmes. Il faut aller chercher l’étendue de tous ces métiers qui existent dans le numérique pour voir, avec leurs compétences actuelles et leurs envies, où elles seraient le plus à même d’aller. 

Il faut prendre le temps de construire un parcours de reconversion, avec un bilan de compétences et de la formation. LDigital fait ça très bien dans le démarrage du projet.

Pour moi, déjà, quelle que soit la reconversion, il ne faut pas se laisser engluer dans des vies professionnelles qui ne nous conviennent plus. Si elles ont envie d’autre chose, il faut qu’elles aillent vers cet autre chose.

Témoignage recueilli par Cécile Eynard

Le 28 février 2023

 
Angela BlachereBénévoles