Ophélie GOMES

 

# parcours perso

Ophélie Gomes est née à Nevers. Elle est passionnée de tennis, et plutôt scientifique à la base. Ses parents sont bouchers-charcutiers, une activité qui se transmet de génération en génération. Ophélie a cassé cette dynamique… en étant la première personne de la famille à faire des études, et à avoir le Bac. Puis un doctorat en informatique !

Aujourd’hui, elle est mariée, a deux enfants et vit à la montagne dans le Pilat. Un vrai choix de vie pour cette femme très active et sportive : elle fait beaucoup de trail, de course nature. Elle est également présidente du club de volley de ses enfants. Et, enfin… Déléguée régionale pour Numeum.

# parcours pro

Après le Bac, Ophélie choisit de faire des études de mathématiques pour devenir prof de maths. Mais très vite, elle a l’impression de faire toujours la même chose, et rien de concret.

Le point positif de cette époque, c’est que j’ai découvert que j’adorais l’informatique ! J’ai passé des nuits entières à développer un jeu en langage Pascal.

Tout naturellement, elle décide de se réorienter en informatique avec la MIAGE à Lyon. Au départ elle n’a pas du tout prévu de préparer un doctorat, mais un prof lui propose de rejoindre le DEA avec un sujet sur la modélisation financière. Parfait pour elle, car cette option lui permet de lier les maths et l’informatique.

Après son DEA, elle choisit de travailler chez Capgemini tout en préparant une thèse. Cela lui prendra 4 années, durant lesquelles elle a un premier enfant.

J’ai soutenu ma thèse alors que j’étais enceinte de ma 2ème fille !

Arrivée chez Capgemini à Grenoble en tant que développeuse Java, elle passe finalement à de l’informatique décisionnelle. Mais très vite, elle revient au développement Java car c’est ce qu’elle préfère faire.

En 2008, elle devient cheffe de projet et elle adore ça ! Elle le restera pendant 5 ans avec des clients et des technologies différents (Java, Documentum, SAP, DotNet). En général, elle était appelée sur des projets en retard et en déficit budgétaire.
En 2010 elle commence à mettre de l’agilité chez Capgemini : très vite, cela va devenir sa marque de fabrique de restructurer en mode agile les projets en difficulté. 

En 2013 elle décide de quitter Capgemini car l’entreprise était son premier et unique employeur. Elle voulait voir ce qu’il se passait ailleurs. C’est ainsi qu’elle arrive chez un éditeur de logiciels, où elle restera quatre ans.

Pendant toutes ces années, elle reste en relation avec son ancien responsable de chez Capgemini.

Lorsqu’il m’a proposé un nouveau projet chez Capgemini pour contribuer au développement d’une nouvelle entité, je n’ai pas hésité une seconde !

Elle va alors reprendre la responsabilité du delivery (ensemble des projets) sur toute la France (10 sites soit environ une trentaine de projets). Au bout de 2 ans, elle se pose sur Lyon pour reprendre la direction de l’entité locale, tout en gardant son appétence pour l’agilité qu’elle propose aux clients. 

Depuis novembre 2021, elle a repris la direction régionale de l’entité « Cloud Infrastructure Service ». C’est-à-dire tous les sujets autour de l’infrastructure (poste de travail, hébergement, ingénierie system, move to cloud, …).

# succès

La plus grande fierté d’Ophélie, ce sont ses filles. Aucune des deux ne veut faire de l’informatique. Voire même, elles ne sont pas du tout douées avec un ordinateur ! Mais elles sont toutes les deux super autonomes et gentilles.

Elles ont deux profils opposés. La plus grande est plutôt créative, artistique et littéraire. Ce qu’Ophélie n’était pas du tout au même âge. Alors que la plus jeune lui ressemble un peu plus, car elle est plus scientifique.

# conviction numérique

Pour Ophélie, qui évolue dans un univers très masculin, beaucoup de femmes ont peur du numérique à cause des clichés. Mais elle pense qu’il faut aller au-delà du cliché du geek qui passe sa vie derrière un ordinateur. 

Le développement informatique est un des métiers dans lequel il est le plus facile de cumuler vie professionnelle et vie personnelle, en particulier avec l’essor du télétravail. Mais c’est un métier qu’on ne voit pas sous le bon angle. On le voit juste sous la forme « jeu vidéo - ordinateur », pas intéressant car « devant un écran toute la journée », avec « des heures à rallonge ». 

Il y a en réalité beaucoup d’autres aspects à prendre en compte : échanges avec le client pour comprendre ses besoins, une partie création, du conseil... C’est dommage que les femmes s’arrêtent aux clichés !

Le secteur a en effet beaucoup évolué depuis une 10aine d’années. Les outils de développement sont de plus en plus puissants et faciles, mais ils demandent de passer plus de temps pour comprendre ce qu’on fait et pourquoi on le fait. 

# Le message qu’elle souhaite faire passer

Ophélie souhaite faire passer 2 messages aux femmes :

Tout d’abord, qu’il faut oser sauter le pas car le développement informatique n’est PAS fait que pour les hommes ! Une petite touche féminine dans l’informatique, ça fait du bien car la multiplicité des visions sont indispensables dans ce secteur car les utilisateurs finaux sont des hommes et des femmes.
Et pour prendre en considération les habitudes des femmes, il faut qu’il y ait des femmes qui s’intéressent au numérique. Sinon, à terme, on aura des applications faites seulement pour les hommes. 

Et puis, il y a tellement de métiers dans l’informatique qu’il y en a forcément un qui va convenir. Il faut donc simplement trouver celui qui nous correspond. Son second conseil serait donc de prendre le temps de se renseigner pour savoir dans lequel se reconvertir.

L’une des raisons pour lesquelles j’adore mon métier, c’est qu’on ne s’ennuie jamais. Ce n’est jamais la même chose !

Témoignage recueilli par Cécile Eynard

Le 10 mai 2022