Clarisse MALSERT

 

# parcours perso

Clarisse Malsert est une véritable globetrotteuse. De nationalité française mais d’origine franco-américaine, elle a vécu de nombreuses années aux États-Unis et un peu partout dans le monde, avant de poser ses valises en France.

Toutefois, elle caresse le rêve de retourner en Amérique du Nord, se sentant plus américaine de cœur. Ses périples l'ont sculptée en une femme à l’esprit ouvert, chérissant la multiculturalité de ses origines.

# parcours pro

Suite à l'obtention de son bac, elle opte pour un cursus en LEA Anglais-Japonais, une décision par défaut. Grâce à son bilinguisme, elle maîtrise parfaitement l’anglais et nourrit la curiosité de découvrir le japonais. Cependant, ce dernier ne la séduit pas, ce qui la freine dans l'obtention de son diplôme. S'ensuivent 4 ans durant lesquels elle s'essaie à divers petits boulots. Quand l'envie de se stabiliser pointe, elle approche l’ANPE (aujourd'hui Pôle Emploi) pour explorer les métiers de l’informatique. La réponse est décourageante : ce secteur serait peu ouvert aux femmes.

Elle décide donc de suivre une autre voie, passant un concours pour rejoindre la fonction publique territoriale en Polynésie. Pendant 15 ans, elle officie en tant que rédactrice territoriale, se spécialisant dans les marchés publics et avec un bref passage dans l’attribution de subventions FEDER. Toutefois, l'environnement rigide ne lui permet pas d'exprimer sa créativité ni ses idées novatrices.

Ma flamme pour la technique informatique ne s’est jamais éteinte. À l’aube de mes 40 ans... c’est un bilan de compétences m’a guidé vers l’univers numérique. J’ai découvert qu’au-delà du développement, il y a tout un pan dédié à l’infrastructure !

Cette révélation la conduit à l’IPI à Lyon. Quatre ans après, elle est en voie de valider son Master 2, en alternance chez Atos, avec pour ambition de devenir ingénieure système experte.

# FIERTé

Clarisse est animée par deux grandes fiertés. La première, c'est d’avoir bravé les obstacles pour se reconvertir. Malgré les défis, notamment financiers, qu'elle a dû affronter, elle se sent enfin à sa place. Son seul regret ? Ne pas avoir franchi le pas plus tôt. 

Sa seconde fierté repose sur ses prouesses académiques : elle a brillé en étant major de sa promotion tant pour BTS, que pour son Bachelor. Son Master 2 lui promet une concurrence féroce, mais elle espère bien récidiver !

# conviction numérique

Clarisse estime que sa transition professionnelle s'est admirablement bien déroulée. Chez Atos, elle remarque la présence significative de femmes sur les projets « infra ». Évoluer dans un univers très masculin n’est pas toujours très intuitif, mais elle n’a jamais ressenti d'animosité de la part de ses collègues. Ils l’ont très bien accueillie et les femmes sont globalement très appréciées.

Nous ne sommes pas nécessairement plus sérieuses que les hommes. J’ai l’impression que nous ressentons le besoin de nous démarquer constamment, justement parce que nous sommes des femmes.

À l’IPI, dans sa promotion de Master 2 « Infrastructure », elle est la seule femme sur 32 étudiants. Et avant ça, elles étaient trois en Bachelor « Administration systèmes et réseaux » et 4 en BTS Tech. Pourtant, il n’est pas nécessaire d’être un homme pour faire de l’Infra. Elle pense que ce déséquilibre provient de la méconnaissance des métiers du secteur « Infrastructure ». Elle espère donc que son témoignage donnera envie à d’autres femmes de se lancer !

# Le message qu’elle souhaite faire passer

Lancez-vous ! Nous avons autant de potentiel que les hommes. Il est regrettable que nous ne soyons pas plus représentées.

Clarisse tient à préciser que la fonction d'« Experte systèmes et réseaux » exige un investissement académique, mais qu'il est également possible d'embrasser une carrière de technicienne systèmes et/ou réseaux avec un Bac+2. Tout dépend jusqu’où on a envie d’aller dans l’expertise technique.

Témoignage recueilli par Cécile Eynard

Le 27 octobre 2023