Anne-Rita BRACHET

 

# parcours perso

Anne-Rita Brachet a 27 ans. Autrefois parisienne, elle vit à Lyon depuis 1 an. Elle a eu un parcours d’études assez « scolaire » : après le Bac, elle a étudié dans une école de commerce puis travaillé dans le conseil.

Il y a un an, elle s’est reconvertie en suivant une formation en développement web. Puis elle a trouvé un emploi de Product Owner dans la société UMI, exactement le métier qu’elle voulait faire !

# parcours pro

Après un Bac ES, Anne-Rita obtient une licence en comptabilité-gestion puis intègre l’EDHEC de Lille. Son parcours est alors celui d’une étudiante en école de commerce et business avec des stages dans la finance, en stratégie business.  

Après ses études, elle travaille pendant 3 ans dans un cabinet de conseil parisien pour conseiller des directions « Achat » d’entreprises du CAC40.

J’avais envie de travailler sur des aspects plus techniques, et j’ai découvert le métier de développeuse ! J’ai profité de la période du confinement de 2020 pour réfléchir et me renseigner sur ce métier.

Malgré son intérêt pour le développement web, Anne-Rita n’a pas envie de devenir développeuse. Ce qu’elle veut c’est allier la gestion de projet et son aspect « relationnel » et la partie technique du développement informatique. Alors, elle découvre le métier de Product Owner, qui allie exactement les compétences qu’elle souhaite développer. On le trouve principalement dans des entreprises qui font des applications web.

Le rôle de la Product Owner est de faire le lien entre les opérationnels (eux-mêmes en contact avec les clients) et les développeurs ! Elle recueille les besoins des opérationnels, puis elle travaille avec des designers pour concevoir les fonctionnalités dont ils ont besoin. Elle écrit alors les spécifications qu’elle transmet aux développeurs. Elle a un rôle important d’interface entre les opérationnels et la technique.

Pour faire ce métier, je ne suis pas obligée de savoir coder mais il est important de savoir le faire pour être légitime. En effet, je dois connaître la technique pour pouvoir dialoguer avec les développeurs lors de la gestion de projet. 

Été 2021, elle démissionne de son entreprise et se lance dans ce nouveau projet professionnel en s’inscrivant à la formation de 4 mois, en « Développement web » du Wagon.

Anne-Rita utilise ses compétences en gestion de projet et relationnel qu’elle a déjà acquises en école de commerce et en cabinet de conseil. Là encore, il est question de stratégie business, de vision du produit pour le faire évoluer. La brique de relationnel est essentielle car elle doit à la fois écouter les opérationnels pour comprendre leurs besoins, les challenger pour aller plus loin dans l’analyse de ces besoins mais également les accompagner ensuite dans les changements occasionnés par une nouvelle version de l’application. Elle travaille dans une grande complémentarité avec le designer UX/UI. 

C’est un métier opérationnel, ce qui est très important pour elle et qui lui offre des perspectives d’évolution vers le métier de « Product manager ». Elle a envie d’aller vers ce métier car, dans cette fonction on touche à la vision stratégique du produit et au management d'équipe.

# SUCCÈS

Anne-Rita est fière d’avoir pris cette décision de reconversion pour aller vers un tout autre métier. Et de travailler dans une une start-up. Ça n’est pas si simple de passer d’une entreprise de 2500 personne à une start-up !

Aujourd’hui elle réalise avec fierté, qu’en l’espace de 6 mois elle a su prendre de grandes décisions : démissionner, changer de ville, se former à un métier nouveau pour elle et trouver un job à Lyon.

C’était un énorme pari que j’ai fait et j’avais un peu la trouille. Mais j’ai réussi ! Je suis super contente car c’est exactement le poste que je voulais.

Anne-Rita n'avait exercé ce métier qu’au cours de missions de conseil ponctuelles. C’est donc, selon elle, une chance d’avoir rencontré une entreprise comme UMIles dirigeants donnent leur chance à des personnes qui n’ont pas forcément un CV Tech/informaticien.

# conviction numérique

Dans la Tech, Anne-Rita a toujours côtoyé beaucoup plus d’hommes que de femmes, et dans sa formation au développement web, il y avait seulement 3 femmes pour 15 hommes. Elle avait donc cette vision-là du secteur. Mais pour elle ça n’était pas quelque chose de bloquant.

Un développeur veut qu’on lui fiche la paix et bosser quand il veut. Ces métiers demandent donc à l’entreprise d’être flexible.

Les recruteurs le savent, c’est pourquoi ce sont des métiers offrant beaucoup de souplesse et basés sur une relation de confiance. Si la personne a envie d’avoir une vie de famille, c’est possible, qu’on soit un homme ou une femme. Travailler en asynchrone permet de respecter le rythme de chacun et de travailler d’où on veut dans le monde.

Elle constate que les métiers techniques attirent moins de femmes. Ce qui est dommage, car selon elle, nous ne réfléchissons pas toutes et tous de la même manière. La mixité est donc importante car elle enrichit les réflexions et la vision d’un produit. 

De plus, les métiers de la Tech sont très adaptés à l’inclusivité et au mélange de la mixité, car c’est un univers accessible à tous où la formation est accessible à tous. Pour travailler dans ce secteur, il suffit de se former et d’avoir des soft skills nécessaires au métier que l’on choisit. Il n’y a pas d’attente de cursus scolaire particulier car de nombreux métiers sont nouveaux. Cela met toutes les personnes sur un pied d’égalité, quel que soit leur background. Ils donnent leur chance à des gens qui viennent de partout et ont des parcours très divers.

# Le message qu’elle souhaite faire passer

Tous les nouveaux métiers qui vont arriver dans les prochaines années, seront liés à la Tech. Il y a donc de nombreuses opportunités d’emploi !!! C’est donc rassurant quand on se reconvertit, de se dire qu’il y a des débouchés.

Il ne faut pas craindre l’aspect technique du métier de Product Owner car cela s’apprend. En fait, il faut juste être à l’aise et motivée. Et puis, dans ce secteur il n’y a pas que des métiers techniques. Il y a une grande variété d’activités mais aussi de formats de travail et de structures où travailler. Il y en a vraiment pour tous les goûts ! Vous n’y serez pas jugée sur votre bagage social. Le numérique donne sa chance à tout le monde.

Témoignage recueilli par Cécile Eynard

Le 06 décembre 2022